Soutien Aux Oeuvres Salésiennes en HAITI par une solidarité ici pour un developpement là-bas
Soutien Aux Oeuvres Salésiennes en HAITI par une solidarité ici pour un developpement là-bas

Création d'un laboratoire d'analyse, spécialisé pour l'agriculture, à l'école agricole de la Fondation Vincent, située dans la ville du Cap-Haïtien

Richard LEPREVOST, bénévole de l'association, dresse le bilan de ses missions de 2011 et 2012, le tout accompagné d'un diaporama de photos avec commentaires...

2011

 

Les trois semaines passées en juillet 2011 permirent de faire l’état des lieux au labo de l’école agricole de la Fondation Vincent :

-          Des paillasses un peu hautes mais utilisables ; des prises de courant 110 et 220 V qui fonctionnent. Les éviers en tôle sont neufs, mais il est impossible d’ajuster des tuyaux souples sur les robinets col-de-cygne, utiles dans une cuisine, mais en aucun cas ici : on ne peut y brancher ni un écoulement de refroidissement, ni une aspiration par trompe à eau !

-          Aucun système de chauffage en état de fonctionner : pas de gaz ; le seul réchaud électrique refuse de chauffer

-          La verrerie semble assez complète en béchers, erlens, ballons, éprouvettes, entonnoirs, pipettes ; des tubes à essais par centaines. Il manque des réfrigérants de Liebig mais de toute façon on ne pourrait pas les mettre sur les robinets

-         Une étuve neuve encore sous blister à mettre en route quand la prise 220 européenne aura été changée

-         Deux balances électroniques de précision, et une mécanique fonctionnent parfaitement ; un pHmètre électrique et un ensemble de distillation destiné à être branché sur un robinet de labo seront à vérifier le moment venu ; de même, sans cuves transparentes le spectrophotomètre reste inutilisable

-          Jamais déballés une trentaine de microscopes et une vingtaine de binoculaires sont très poussiéreux ; cinq éléments sont cassés, des pièces peuvent être récupérées

-          Des ensembles de dosage (burettes, supports) sont utilisables pour des mesures acide-base avec des fonds de flacons (soude, acides, phtaléine).

Après un prompt nettoyage de la verrerie grâce aux élèves mises à contribution par P Voltaire, des travaux pratiques ont pu être réalisés la 2éme semaine, essentiellement des dosages d’acide par une solution titrée de soude et des mesures de pH (papier pH ; une coupure prolongée d’électricité a empêché l’emploi des appareils électriques)

A la demande de professeurs venus suivre la session, d’autres journées ont été employées à effectuer diverse mesures physiques avec les moyens à notre disposition : détermination de masses volumiques (solides de formes variées, liquides) par différentes méthodes, dont l’emploi de balance hydrostatique avec poussée d’Archimède; mesures de variation de la pression dans un liquide selon la profondeur, avec un manomètre de fortune qui a donné satisfaction.

Des lentilles et cuves transparentes ont permis de faire un peu d’optique : lois géométriques, pour comprendre le fonctionnement du microscope optique, observations de végétaux avec loupe binoculaire ou microscope.

La dernière semaine fut employée au ménage et au rangement des microscopes nettoyé ; récupéré sur un fatras près du garage agricole, un fauteuil roulant sans siège fut transformé peu à peu en table roulante à 3 plateaux, vernis fourni par l’ébénisterie.

 

Une liste provisoire de matériel et de réactifs a été établie pour l’année suivante : n’étant pas familier des manipulations spécifiques à l’enseignement agricole et en absence de catalogues, le choix s’est fait sur des éléments destinés à montrer des propriétés de minéraux présents dans le sol et l’environnement (oxydes, sels, etc.) par des réactions classiques de chimie minérale : oxydoréduction, corrosion des métaux, action de l’électricité (électrolyse, piles, accumulateurs).

Destinée sans doute à déshydrater les terres, l’étuve peut aussi servir à la culture des microbes des sols : peu onéreux, du matériel destiné à cet usage est ajouté à une liste déjà longue.

 

2012

 

Remaniée avec le nouveau catalogue Jeulin et transmise à Gérard, la commande pour 2012 fut prête à temps : réactifs, verrerie, robinets-chandeliers et matériel de chauffage à gaz propane.

Le conteneur ayant été retardé de 3 semaines, le dédouanement et l’acheminement au Cap risquaient d’être trop tardifs ; mon séjour initialement prévu pour janvier-février 2012 fut reporté de 2 mois (mi mars-fin avril).

Au Cap le soir du mercredi 14 mars, nous avons trouvé le matériel déjà déballé, que Gérard avait regroupé dans une salle du labo. Commencé le jeudi, l’inventaire a montré que certains colis manquaient :

  • Soude, acides, ammoniaque ; il fallut économiser les reliquats de 2011
  • Générateur de courant continu ; les travaux d’électrolyse étaient compromis. P Jean-Paul me présente à Maître Enak chef de travaux en électricité qui consent à me prêter pour 24 h un générateur 12 V continu.

è Cela a permis de vérifier que le matériel reçu fonctionnait ; l’oscilloscope, apporté en 2011 mais encore inutilisé faute de connectique, s’est montré opérant ; avec des rhéostats montés en potentiomètre sur le 110 V, on a eu une bonne source de tension alternative ou continue réglable.

Devant restituer l’appareil samedi, il fallut acheter en ville un chargeur de batterie 12 V qui, monté avec le potentiomètre, donna satisfaction en électrolyse ; l’oscillo permit d’observer la tension redressée.

Les panneaux fournis par l’atelier de Giel ne pouvant pas se poser comme prévu, ils furent réemployés à la fin de mon séjour en caissons de rangement ; la quincaillerie locale n’avait pas les vis nécessaires, notre plombier Ronel a trouvé le bon format après une semaine de recherche sur un marché de rue.

En fin de première semaine : vaisselle de la verrerie, puis préparation d’une trentaine de solutions titrées de concentrations variées pour démarrer les premiers cours-TP le lundi ; essais des réactions chimiques prévues, pour ne pas risquer de rater une expérience devant le public !

Samedi matin 17 mars : premières photos autour du collège en vue du futur aménagement de la cour-terrain de sport ; en fin de matinée (9 h, on se lève tôt) visite de deux « micro-entreprises » aidées par SOS Haïti Sidel, et montées par d’anciens élèves de l ‘école :

  • Jean-Baptiste Petitfrère : matériel de soudure, entretien de matériels métalliques, au-dessus du quartier de Vertières.
  • Olivet Nazaire : menuisier (chaises, fauteuils) ; outillage électrique (scie circulaire, perceuse, etc.) ; atelier à 300 m de l’école.

Recherche de chlore au robinet : l'eau délivrée est chlorée ; on n'a pas le nécessaire pour un dosage.

 

Chimie :

Travail en classe avec des professeurs du Cap Haïtien ; plusieurs étaient déjà venus en juillet 2011. Les journées se répartissent en :

  • Une matinée pour continuer les rangements, préparer, vérifier les montages, faire les derniers essais, ranger sur la petite table roulante, qui s’est avérée fonctionnelle.
  • Un après-midi de rappels de cours théoriques suivis de travaux pratiques en laboratoire ; le prof était seul à manipuler ; l’an prochain ce sera au tour des élèves.

L’ensemble des expériences a donné satisfaction. Avec l’accord de P Jean-Paul, deux journées furent utilisées pour réaliser les mêmes travaux devant les élèves de l’école agricole (3é et 2é année) ; chaque classe avait été partagée en deux groupes, leurs effectifs étant trop élevés (60 personnes pour chaque classe) ; chaque séance fut suivie de réponses aux diverses questions.

Devant professeurs et élèves chaque expérience de cette série a donc été faite cinq fois : séparation des constituants d’un mélange liquide, filtration, distillation ; quelques oxydoréductions ; quelques propriétés d’acides, bases et métaux divers.

Les pHmètres-crayon sur piles fonctionnent bien après étalonnage avec les solutions-tampon en stock.

Après un rappel théorique de quelques propriétés du courant continu on a pu réaliser des piles artisanales (Volta, Daniell).

L’action du courant continu sur des solutions salines a permis de réaliser quelques électrolyses, de mettre en évidence les produits formés, en particulier les dépôts de métal (cuivre) pouvant protéger un autre métal (fer) de l’oxydation. En milieu tropical, la protection contre la corrosion est un problème quotidien.

 

  

Microbiologie :

La confection des solutions nutritives, le nettoyage de la verrerie spécifique, la stérilisation des flacons et tubes demandent beaucoup de temps. Il faudra en tenir compte si on envisage par la suite des travaux pratiques dans ce domaine.

L’étuve est très efficace pour stériliser de gros volumes (flacons, matériel de filtration sous vide, boîtes de Pétri) ou incuber des milieux ensemencés (solides, liquides), la température pouvant être réglée au degré près de 30 à 250°C pendant le temps programmé. Les jours de fonctionnement, nous n’avons pas eu à déplorer de coupure de courant.

L’autoclave « cocotte minute » a pu être utilisé avec un réchaud électrique (réparé en mars par Gérard, apporté dans une valise).Il permet de stériliser quand l’étuve est employée à un autre usage. Les bains-marie électriques fonctionnent mais n’ont pas servi. Même remarque pour le spectrophotomètre, faute de cuves en bon état (rayées, opaques).

Le matériel acheté pour les ensemencements et les colorations de Gram a donné satisfaction, en particulier pour l’observation au microscope des lactobacilles et des streptocoques lactiques du yaourt. On ne peut que regretter l’absence d’un réfrigérateur qui permettrait une conservation au froid : après 48 h à la température ambiante (30°C), les bactéries du yaourt se dégradent très vite, des moisissures apparaissent et se développent rapidement, nuisant à toute observation correcte.

Si on veut faire travailler des élèves dans ce domaine, il faut tenir compte du temps nécessaire au nettoyage aussitôt après usage pour éviter une contamination microbienne ; la température ambiante favorise la prolifération des germes.

Il n’a pas été possible de mettre en évidence les microbes du sol sur les échantillons prélevés autour de l’école ; des milieux et conditions de culture particuliers devront être envisagés.

 

Autres aménagements :

 

Ronel a monté les quatre robinets doubles de labo. Cela a enfin permis de réaliser :

  • La distillation d’un mélange liquide, avec notre unique réfrigérant Liebig, et branchement de l’arrivée d’eau froide au robinet.
  • La filtration sur membrane sous vide, avec trompe à eau, aspiration sur fiole et entonnoir Buchner.
  • Le branchement du distillateur pour obtenir à discrétion de l’eau distillée ; un problème électrique s’est présenté, que Gérard a su résoudre après mon retour en Normandie. A suivre en 2013.

 

La dernière semaine a été employée à quelques finitions :

  • Insecticide et vernissage des armoires à verrerie et des étagères à réactifs.
  • Rangements plus fonctionnels après séchage du vernis dans les salles « chimie » et « divers ».
  • Montages des meubles avec les panneaux de Giel, pour le « bureau » et la salle « agricole ».

 

Une inondation du bureau peu avant mon arrivée a détruit le contenu-papier jamais déballé des cartons posés sur le sol : documents agricoles d’Angers, encyclopédies, etc. En une dizaine de soirées, avec l’aide de Pierre Marcel (élève de 2é année) on a pu sécher, essuyer les moisissures noires, et sauver les moins endommagés des polycopiés et quelques livres stockés là depuis 5 années (élevage du bétail, manuels d’agriculture, etc.) que j’ai remis à P Voltaire.

Des revues ont été portées à l’école primaire de P Junior (illustrés, contes) et à la bibliothèque agricole de M Yvon (Hebdos en français).

Les armoires aux microscopes n’ont pas encore été traitées à l’insecticide, ce sera pour 2013.

Quelques meubles de rangement seraient utiles, en complément de l’existant.

Une paillasse fixe serait souhaitable au fond à droite dans la salle « A » pour y disposer à demeure les balances de précision, elles n’aiment pas être déplacées ! Un vitrage fixe étanche éviterait les courants d’air sur les plateaux très sensibles au moindre souffle ; l’ensemencement des boîtes de Pétri et tubes stériles en seraient aussi facilités.

 

L’Avenir :

Quand j’étais professeur en lycée professionnel, je n’ai pas eu l’occasion de faire les analyses physiques et chimiques réalisées dans une école agricole. Des réactifs et des appareils manquent, qui ne figurent pas sur le catalogue Jeulin (seul existe le calcimètre Bernard commandé cette année). D’autres catalogues dont j’ignore les références devraient fournir le nécessaire ; des collègues français des écoles agricoles ne pourraient-ils pas commander ce qui manque, d’autant plus que les méthodes d’analyse que j’ai apprises quand j’étais étudiant à Caen sont probablement dépassées, et que des techniques récentes seraient peut-être plus indiquées ; cela dit, n’oublions pas que Haïti est loin des bons fournisseurs et réparateurs, et qu’un appareillage très moderne difficilement réparable risque de poser problème.

 

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